• *107* Petites filles... ou échec et mat

                A mettre en fond  (un peu de Gotan Project pour rythmer tout ça)      

     

    Mina

     

    Je m’éveillai, languissante dans les draps clairs, en chemise de nuit blanche admirablement brodée de dentelle. Elle me faisait la peau un peu jaune, mais embellissait mes cheveux d’un noir profond, mes yeux fleur-de-chicorée…enfin, c’est ce que mon mari m’avait dit quand je l’avais achetée. Il n’y avait que lui pour comparer mes yeux à une fleur...

     

    A côté de moi, le lit bougea, et Jean-Louis émergea à son tour, encore tout pétri de sommeil, les yeux minuscules. Il me dit :

     

    - Bonjour Mme Davids….

     

    Et je répondis “Bonjour Mr Davids !”. Car j’étais mariée désormais... Il s’est passé tant de choses dans les semaines passées… J’ai tout à vous raconter, vous avez tant à rattraper ! D’abord, ma conversation avec JL, puis l’entrevue avec François - car j’y étais allée - et ensuite, le jour de mon mariage.

     

    …. Comme ça sonne drôlement dans ma bouche “mariage” !

     

    ***

     

    Je déboulai dans la cave à toute allure. Aussitôt, les miasmes poussiéreux me saisirent à la gorge. J’éternuai.

     

    - Mina ?

    - Oui, c’est moi…

     

    Il m’entoura de ses bras protecteurs, avec ce sourire qui me faisait fondre...mais je me dégageai de peur qu’il perçût l’odeur, l’odeur de l’autre. Je sentais encore l’empreinte brûlante de ses doigts sur ma peau, comme marquée au fer rouge. Mon ventre se tordit douloureusement

     

    Ca t’apprendra, petite fille qui joue avec le feu.

     

    J’aurais voulu pouvoir tout lui dire de ce qui venait de se passer, mais j’étais moi-même si perdue dans le fouillis de mes sentiments que je me tus. Peur de le perdre.

     

    Comme tu étais égoïste, Mina… Tu l’avais déjà presque perdu. Rien n’était déjà plus pareil.

     

    - Il n’a pas été trop détestable ?

     

    Oh non, si tu savais Jean-Louis, il n’a pas été détestable, loin de là… Je t’avais dit que je ne le supportais pas, mais comme tout avait changé depuis cette confidence… Et ton sourire, ce sourire qui me berçait d’amour, tes yeux qui m’élevaient plus haut que je méritais de l’être, tes yeux qui me faisaient belle et ne voyaient pas la laideur en moi…



    - Non non… Tu peux remonter maintenant, il est parti.

    - Ca va ? Tu as l’air bizarre.

    - Je...oui... pourquoi ?

     

    Je me tordis nerveusement les mains en repensant à ce qui venait de se passer. Pourvu qu'il ne devinât rien... Mais il fallait que je lui dise !

     

    -Justement, je ne sais pas et je voudrais savoir. Qu'est-ce qui t'arrive ?

    - Je suis soooo stressed...j'ai un truc à te dire, enfin, à te demander, mais j'ai peur de ta réaction...

    -Tu peux tout me demander tu sais, je ferais tout pour toi !

     

    La culpabilité resta coincée en travers de ma gorge, une boule qui bloquait, là, qui m’empêchait presque de respirer. Il était trop... Trop gentil. Trop attentionné. Comment avais-je pu lui faire ça ?

     

    - Vraiment ? Je souris, un petit sourire qui ne gagna pas mes yeux. C'est juste que...C'est pas un tout petit truc...c'est même plutôt énorme... Je ne sais pas comment te dire...

    -Encore une fois, tu peux tout me dire.

    - Je...

     

    J’avalai durement ma salive et lui saisis les mains que je pressai désespérement. Moment décisif. Trop de tension pour moi.

     

    - Tu veux m'épouser ?

     

    Il écarquilla les yeux, et un sourire naquit comme au ralenti sur son visage.

     

    -T-t'épouser ? Sérieusement ?

    - Mais oui, sérieusement...

     

    Je ris.

    Je retrouvai mon assurance et me découvris des talents de comédienne mais au fond, je le savais, je ne dormirai pas cette nuit. Cette demande en mariage, c’était un acte désespéré, maladroit, guidé par la secrète espérance qu'il m’'empêcherait de comettre l'irréparable avec François.

     

    Mais ce que tu avais fait n’était déjà pas réparable, petite fille. Le jouet avait glissé d’entre tes doigts et s’était écrasé au sol, en mille morceaux.

     

    -Alors tu connais déjà la réponse. Bien sûr que oui !

    - C'est vrai ? Quand ? Mais il faut qu'on prévienne ma mère !

    -Oui bien sûr et je pense qu'elle ne sera pas contre, après tout nous devons nous épouser depuis tout petits. Alors c'est où tu le désires, quand et comme tu le souhaites.

    - Tu es parfait Jean-Louis... Ce n'est pas possible, je vais devoir t'inventer des défauts... Et pour le où, ici bien sûr, quant au quand...dès que ma mère reviendra…

     

    Je réfléchis un instant puis repris :

     

    - Mais si ça ne te dérange pas, je préfère d'abord l'avertir que tu arrives. Elle prendrait mal le fait que je t'ai planqué dans la cave à son insu je pense.

    -Je suis de cet avis. Mais en attendant je suis tellement content que tu me le proposes…

    - Je sais que normalement c'est toi qui aurais du me le demander... tu ne m'en veux pas de te voler ça ?

     

    Je me serrai un peu plus étroitement contre lui. Ses mains enserrèrent mes hanches.

     

    Petite fille qui apprenait les pas d’une danse dangereuse…Celle du mensonge. Celle de la manipulation.

     

    -Absolument pas...J'aurais eu peur de trop t'en demander, d'aller trop vite ou loin pour toi.

     

    Il baissa plus encore ses doigts. Comme il était appliqué, généreux  jusque dans l’amour !

     

    - Rien n'ira jamais trop vite avec toi... Tu es un parfait gentleman... fis-je.

     

    J’apprenais les gestes, j’apprenais à manipuler l’esprit faible. Et puis, si j’étais encore capable d’aller vers lui de cette manière, sans dégoût, c’est que je l’aimais encore, non ?

     

    -Tu veux que j'y aille...Plus vite alors ?

    - Vas-y. Laisse-toi aller…

     

    Alors que la conversation commençait sérieusement à dériver, un son perça le silence humide de la cave.

    Des pas.

    Des pas sur la pierre des marches.

    Nous nous figeâmes d’un même mouvement.





    ***





    La silhouette dont j’avais déjà reconnu le pas surgit de l’ombre, éclairée par la tête chauve et frêle de l’ampoule. Nous avions eu le temps de nous séparer, nous l’attendions, moi grave, lui la tête baissée, comme fautif.

     

    Maman. Elle resta figée. Ses yeux s’écarquillèrent, leurs cils battant follement, des herbes sombres battues par le vent.

     

    - Maman, laisse-moi t’expli…

    - Jean-Louis ?! Que… Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu ne devrais pas être à Fort Strike ?

     

    C’était une question qui n’appelait aucune réponse, alors il n’y répondit pas. Elle avisa les affaires qui témoignaient de son installation peu récente ici, un peigne, une pile de livres sur le radiateur, des vêtements un peu partout, et surtout, le lit qui portait la double empreinte de nos corps…

    Je repoussai discrètement du pied un de mes soutien-gorges. La tolérance de ma mère avait ses limites. elle devait bien se douter que nous n’avions pas passé tout notre temps à jouer à la bataille corse et que nous nous étions livrés à des passes-temps plus licencieux, mais de là à lui exposer ma vie sensuelle naissante…

     

    Elle me demanda, ses yeux purs mouillés de grosses larmes :

     

    - Depuis combien de temps il est ici ?

    - 9 mois…

     

    Je réalisai que c’était exactement le temps nécessaire à la conception d’un enfant. L’incubation de notre amour… ou le début de son essoufflement ?...

     

    - Si longtemps ! Pourquoi tu ne m’as rien dit ?! Et toi, arrête de faire cette mine de chaton effarouché ! Fit-elle à JL.

    - Je suis désolé madame, mais je ne pouvais pas rester là-bas, j’avais besoin de voir Mina…

     

    J’évitai d’un geste le bras qu’il allait enrouler autour de mon épaule.

     

    Son affection sans limites t’encombrait déjà…

     

    - Et tes parents ? Tu n’y as pas pensé ?! Ils ont dû être fous d’inquiétudes et…

    - Ils n’en avaient pas grand chose à faire, sauf ma sœur. Sinon ils m’auraient cherché…

     

    Elle se tut, ravala les larmes qui devaient monter dans sa gorge. C’est moi qu’elle questionna :

     

    - Pourquoi tu ne m’as rien dit ?

    - Parce que ! Tu aurais dit non. Tu aurais plaidé pour la raison, et JL serait retourné souffrir dans cette fichue école. Tu m’aurais grondée d’avoir eu cette idée folle…

     

    Je repris, la voix faible :

     

    - … Je ne suis plus une enfant maman. Même les adultes ont tort parfois.

     

    Tu te sentis minuscule à cet instant, petite fille… C’était la première fois que ta mère te regardait avec ces yeux de lionne blessée.

     

    Elle reprit vite son aplomb :

     

    - Bon, Jean-Louis, je suis désolée mais tu vas devoir retourner chez toi. J’ai déjà du mal à assumer mes propres enfants et…

    - Vous ne pouvez pas dire ça. “Chez moi”, c’est ici. Ma vie est ici, avec Mina.

    - Je...

    - Ma vie, C’EST Mina.

     

    Maman se prit la tête entre les mains. Elle avait l’air tellement vieille tout à coup… Moi aussi j’avais les larmes aux yeux à cause de ce qu’il avait dit.

     

    J’étais tout pour lui.

     

    Mais qu’était-il pour toi ? Un simple jouet que l’on laisse prendre poussière dans un coin quand on l’a usé, petite fille ?

     

    - Maman, maman, ne pleure pas. On va se marier. On va être heureux. On va poursuivre le legacy, comme tu le voulais. En plus je dois être avec JL depuis que je suis toute petite, tout finit bien non ? Tu n’es pas heureuse pour moi ?

     

    Je ne sus pas pourquoi, mais les dernières phrases rapèrent amèrent ma langue quand je les prononçai.

     

    ***

     

    J'avais tant retourné le papier dans ma poche que l'encre avait bavé, effaçant les mots. J'avais du mal à croire que c'était bien sa main qui les avait tracés.

     

    Je ne savais que faire. Devais-je y aller, au risque de trahir complètement JL; ou l'oublier et le regretter toujours ?

    Car j'avais l'étrange sensation que toute ma vie se jouait à cet instant. Que toute ma vie dépendait de ce que je ferais... ou ne ferais pas.

     

    Alors, j'y allai. Je mentis pour la seconde fois. J'étais secouée par mes pensées : pénétrée d'une colère sourde contre cet homme qui me détournait de la route droite de ma vie; mais aussi reconnaissante de toutes les choses qu'il me faisait découvrir...



    ***

    Quand j’arrivai devant sa porte, je restai figée un instant. Décidémment, j’allais finir par haïr les portes.

     

    Peut-être parce qu’il te fallait les pousser plutôt que de te laisser aller comme d’habitude…

     

    Je posai ma main sur la poignée. La Peur m’étreignit la poitrine. Peur de ce qui pourrait se passer quand j’entrerai. Peur de l’intensité des moments que nous passions ensemble. Il était temps de te chasser, toi qui dirigeais ma vie...

     

    Cette porte, nous l’ouvrîmes en même temps et je m’écrasai contre lui, emportée par mon élan.

     

    - Et bien, je vois que tu es heureuse de me voir ! fit François, son sourire habituel au coin des lèvres.

     

    Comme si de rien n’était, alors qu’il restait appuyé contre l’embrasure de la porte, je m’appropriai ses paroles de l’autre jour :

     

    - Vous ne me faites pas entrer ?

     

    Inconsciemment, tu apprenais les règles du jeu, petite fille. Il t’avait déjà conquise.

     

    Pour toute réponse, il s’écarta. Je sentis son regard lourd sur moi quand j’entrai. Frisson.

     

    - Vous habitez ici alors ? Seul ?

    - Si tu veux te joindre à moi…

     

    J’ignorai sa réplique. Nouveau frisson.

     

    - C’est petit…

    - Ainsi on est forcé de se serrer…

     

    Je me raidis, lui se tut. Il ferma la porte. Nous étions enfin (déjà...) seuls, à l’écart du monde. Quand j’étais avec lui, le temps se figeait miraculeusement; et chaque geste, chaque mot prenait tout son sens, loin de l’empressement habituel qui régissait nos existences., une parenthèse entre les phrases trop longues.

    Il me guida jusqu’au salon, laissant une main pousser doucement au creux de mon dos, m’enveloppant de son parfum. Cuir, tabac, vieux livres. La main dans mon dos, l’odeur dans mes narines, nos pas sur le parquet. Main, cuir, pas. Pas, cuir, main. Et encore un frisson.

    La peur m’avait quittée. J’étais juste bien… Jusqu’à ce qu’il attaque les festivités :

     

    - Alors, tu es venue ?...

    - Oui.

    - Pourquoi ?

    - Pour vous voir…

    - Wihelmina…Ne joue pas à cela...

    - Je ne m’appelle pas Wihelmina. Moi, c’est Mina.

     

    Pour une fois, j’étais meneuse du jeu. A moi de prendre l’avantage.

     

    - Dois-je donc en déduire que tu ne m’es pas indifférente ?

    - Ce serait faire preuve d’un jugement hâtif.

     

    Terrible, ce que la morale me poussait à faire alors que j’avais juste envie de me jeter dans ses bras, nue de préférence. Je le vis serrer les poings. Comme un enfant gâté, il n’appréciait pas qu’on lui refuse ses caprices.

     

    - Alors… Tu l’aimes, ce gamin, Jean-Louis ?

    - Oui je l’aime, naturellement.

    - Naturellement, elle l’aime naturellement !… Le pauvre ! dit-il avec un rire jaune.

    - Et je vais me marier avec lui.

    - Te marier ?!

     

    Je l’avais suffoqué. Quand je lui dis que ce serait la semaine prochaine, je crus qu’il allait me manger toute crue. J’étais fière de moi, je gardais contenance pour une fois, tandis que lui devenait fou.

     

    - Petite idiote… Comme si cela allait empêcher quelque chose !

    - Empêcher quoi ?

    - … Ose dire que je ne t’ai pas troublée ! Ose dire que tu n’as jamais pensé à moi, juste avant de t’endormir, dans l’ombre de lit ! Ose dire que tu n’as pas aimé cela !

     

    Il m’attrapa la taille et me serra contre lui. Je flirtais avec le danger, avec l’homme brûlant de désir sous la face flegmatique. Car c’était du désir qu’il éprouvait pour moi. Et que j’éprouvai pour lui. Je découvrai grâce à lui un pouvoir phénoménal capable de déchaîner guerre et mort, ou plus simplement, la fureur d’un homme calme. Et une faim lancinante dans mon ventre, que toute la nourriture du monde ne comblerait pas.

     

    - Vous avez touché un point faible, voilà tout : la bassesse des instincts humains.

    - Tu ne ressens donc rien ? Même comme cela ?

     

    Il colla son corps contre le mien, approchant son visage très, trop près. Je réprimai le frémissement au creux de mes entrailles.

     

    - Non.

    - Vraiment ?

     

    Il darda ses prunelles claires dans les miennes. Je soutins son regard. Il fallait que j’agisse avant que ma volonté fléchisse. Je ne ressens pas rien, je ressens même trop.

     

    - Rien.

    - Ainsi, tu ne m’aimes pas ?

    - Je ne m’hasarderais pas jusque là.

     

    Il serra cruellement mes poignets. Ses ongles entamaient la chair tendre.

     

    - Tu ne m’aimes pas ? Tu ne m’aimes pas ?! Et bien, tu verras, tu finiras par le faire, jusqu’à la folie !

    - Jamais !

     

    Quel mensonge ! Alors c’était cela l’amour ? Ses doigts qui meurtrissaient ma peau ? Cette colère qui déformait son visage ? Ces choses fausses que je proférais ?

     

    - Vous me faites mal !

     

    Il relâcha son étreinte.

     

    - Pardon. Regarde, tu me rends fou… Fou d’amour…

    - Ce n’est pas de l’amour cela, Monsieur.

     

    Je ne sais pas pourquoi je l’avais appelé “Monsieur” avec cette intonation si puérile.

     

    - Que connais-tu de l’amour ?

    - Rien, justement. Je le découvre avec des yeux neufs de nouveau-né qui observe le monde pour la première fois. Et quand vous me faites mal comme cela, ce n’est pas de l’amour.

    - Qu’est-ce, alors ?

     

    Comme j’étais cruelle, avec lui et avec moi… Je faillis céder et m’abandonner dans ses bras en apercevant un triste éclat dans son regard. D’une grande main soudain maladroite, il caressa ma joue. Ses lèvres se posèrent sur mon front, dans un baiser si tendre qu’il en devint presque paternel.

     

    - Je suis désolé. Mais tu m’aimeras, petite fille, et ensemble nous serons souverains...

     

    Il fallait que je parte avant qu’il se rende compte que je bluffais. J’abattis mes dernières cartes, le coeur inexplicablement en miettes :

     

    - Mon mariage, c’est mardi. Vous êtes invité...par ma mère.

     

    Et je sortis.




    ***

     

    Ce fut une cérémonie en petit comité. Comme nombre de petites filles, j’avais longtemps rêvé à ce jour, imaginant la cérémonie dans ses moindres détails. Je me voyais rayonnante et baignant dans un bonheur réconfortant, un bonheur doux et enveloppant comme un bain dans lequel on entre.

    Je ne pensais pas qu’il viendrait aussi tôt, ce grand jour.

    Je portais une robe qui n’était pas tout à fait blanche, écrue plutôt. J’avais dit à Jean-Louis que cela aurait été hypocrite, et il avait rit. Depuis ma demande, c’est lui qui se baignait dans le bonheur. Il vivait sur un nuage. Tout juste si je pouvais poser un pied à terre sans qu’il léchât le sol préalablement…

     

    Maman revêtait un sourire factice dès qu’elle me croisait. Depuis la scène de la cave, nous n’échangions que des paroles plates. Notre complicité avait disparu, et je faisais comme si cela m’importait peu. Elle était aussi très froide avec mon fiancé qui se mettait pourtant en quatre pour elle avec un dévouement de chien sans maître.  Quant à Bethsabée, quelque chose clochait chez elle. Mine défaite, yeux rouges, cheveux prenant des couleurs de cendre terne…

    J’étais tellement occupée par moi-même que je ne lui posai aucune question.

     

    Et François, tu l’oublies, ton dernier caprice, petite fille faite femme, lui aussi était au coeur de tes préoccupations...

     

    J’avançai dans l’allée, la solitude à mon bras, là où aurait dû se trouver mon père. Le soleil qui entrait par les vitres me nimbait de ses rayons. J’atteins enfin Jean-Louis.

    Il tourna vers moi ses prunelles brunes et humides de cocker anglais. J’aurais pu le flatter du plat de la main comme un petit animal sage qu’il aurait courbé la tête sous la caresse. Mais je me contentai de prendre son bras.



    Lorsque l’on dit “Si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais”, François frémit. Il aurait été tellement délectable de jeter tout cela à l’assistance… Mais une main blanche pressa son bras avec fermeté, si bien qu’il se tut.

     

    Mina fit un rideau de ses cheveux quand elle signa le registre. Ne pas regarder le sourire d’Abis, le sourire de ceux qui savent mais se taisent. Ne pas regarder les yeux de François qui criaient “Tu cèderas”.

     

    Quand ils sortirent sous les applaudissements, JL lui glissa à l’oreille “C’est le plus beau jour de ma vie”.


    Elle lui sourit.

    Tout le masque joyeux de son visage se crispa quand une main hardie effleura sa cuisse. Elle se retourna brusquement.François, l’air sardonique. “Toutes mes félicitations !”

     

    Echec et mat, petite fille.

     

    Il s’éloigna vers Abis, qui lui murmura à l’oreille en enroulant un bras autour de son cou, tel un serpent entourant un pommier. Ils marchèrent côte à côte, altiers, félins tout deux; baignés de lumière et les gravillons sous leurs pieds craquèrent comme des os sous des dents gourmandes...



    Tu pensais vivre la vie
    Tu pensais éviter l'inévitable

    Mais

    La vie t'a dévorée

    L'inévitable t'a rattrapée

    Et aujourd'hui dans tes mains

    Ne restent que des fleurs séchées

     

    __________________________________________________________

    YEAAAH J'AI MAJE ! CHAAAAAAAAAAAAAMPAAAAAAAAAAGNEEEEEEEEUUUUUUUUH ! Sortez les drapeaux, les vuvuzela, le caviar et les fraises - pour aller avec le champagne, of course - et puis le Nutella et ...

     

    BREF.

     

    Je sais, il n'y a pas d'images. Demandez à Monseigneur-THE-Jeu-qui-refuse-de-fonctionner pourquoi... Mais mais mais, il n'y a pas d'images MAIS cette màj est hypra-longue.

     

    Une autre suivra dans six mois bientôt, au gré de mon inspiration, de mon temps pour écrire - vacaciones, vacaciones, voy a la playa ! - des bugs de mon très cher Raymond(RAYMOND C'EST MON NORDINATEUREUH ♥)et de sa topine Cristina la wifi.

     

    Vuala. J'espère que ça vous plaira, pour l'instant ça me plaît à peu près mais quand je vais me lever demain matin je vais renier cette cacouille oeuvre bouse écrite à la sueur de mon front.

     

    AH ET.

    BANDE DE KIWIS SANS POILS.

    Dans le sondage sur votre personnage préféré, Abis et François remportent une majorité de voix...

    BANDEKIWISSANSPOILSMASOSQUIKEAFFENTLESMECHANTSTROPBADASSGNEEUUUUHFRANCOISJE T'AIMEABISEPOUSEMOI

     

    Bonne lecture :3

     

    Emmaaaaaaaaaaaaarjoooooolaaaaaaaaaaaaiiiiiiineuuuuh.

     

    HUGH.

     

    PS : J'oubliais de préciser que le dialogue Mina/JL est le fruit d'un rp avec Neikchouw d'amour, dont vous trouverez le blog ici

    C'est aussi elle qui a trouvé certaines phrases sorti par Francichou-le-pseudo-counard !

     


  • Commentaires

    1
    Jeudi 10 Juillet 2014 à 11:04

    Emma demain tu as intérêt de me filer TOUT TON TALENT D'ECRITURE E-E

    NAN MAIS TROP DE SWAGGYSWAGZTRIFOJPTOJGFPOJHTRFGPOJHRTESJODFPOJT *^^^^^^*

    Je décède devant trop de gérance. EPOUSEUH MOI TE DIS JE.

    Mina, Mina, Mina. Tellement de naïveté, la trompée trompeuse enfin trompée dans le sens ou ... Nan parce que JL qui la trompe lolilol. 

    Bref.

    Minachuuuuuuuuuuuw, je t'aaaaime :3

    2
    Jeudi 10 Juillet 2014 à 11:59

    UUUHUUUUU merci Neikchouw <3 C'est pourtant loin d'être le meilleur truc que j'ai écris ><

     

    MEWIIII Mina est en train de s'emmêler dans le schmilblick ! UHUHUHHU

    3
    Jeudi 10 Juillet 2014 à 21:14

    Rien à dire en plus que ce que je t'ai dit sur Facebook, à part que ta narration est troooo^belle *^*

    4
    Vendredi 11 Juillet 2014 à 20:52

    OUIIIIIIIIIIIIIII !

    Ta màj est trop biiiien *O*

    J'adore ta façon d'écrire. Mais les photos me manquent T^T

    5
    Vendredi 11 Juillet 2014 à 20:54

    Merci Lulu :3 Les photos reviendront dans la prochaine màj ;) C'est un peu au gré des humeurs de mon ordi...

    6
    Vendredi 11 Juillet 2014 à 21:00
    7
    Istina
    Samedi 12 Juillet 2014 à 11:24

    AAAAAH


    TROP BIEN


     


    FRANCOIS ET ABIS ENSEMBLE POUR LA FIN. MAIS BAM. BAM ET DOUBLE BAM *^*


    FRANCOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS ♥


     


    MAIS JL EST TROP MIGNON  ♥♥♥♥♥ ... JE L'IMAGINE BIEN COMME CASTYCHOUCHOUCHOUCHOU (sauf que Cass encore plus chouuuuuuuuuuuuuuuuu)

    8
    Devines
    Jeudi 17 Juillet 2014 à 19:01

    J'imagine JL comme Castychouchou en mode trop mignooomichooow. Mais mignon pas comme mon cutiute de JJay ( <3<3<3) parce que mon cuti il est plus cute choupi et en même temps violent et avec des problèmes psychologique et oh ta gueule...( JJay je l'aime <3 )

    T'ECRIS TROP BIEN CA FOU LA PRESSIOOON

    9
    Lundi 24 Août 2015 à 22:14

    EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEMMAA ?? ♥ ♥ 

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